Qui est l'homme jugé ce mardi pour menaces de mort contre le proviseur du lycée Maurice-Ravel ?
Un homme de 26 ans doit être jugé ce mardi 23 avril 2024 à Paris pour avoir menacé de mort sur internet le proviseur du lycée Maurice-Ravel, après une altercation avec une élève de BTS pour qu'elle enlève son voile à l'intérieur du lycée. L'homme soupçonné d'avoir publié sur les réseaux sociaux un message menaçant contre le proviseur risque cinq ans d'emprisonnement.
Menaces de mort sur les réseaux sociaux
À l'origine de cette histoire largement médiatisée, une altercation entre le proviseur de l'établissement et une élève majeure scolarisée en première année de BTS. Le mercredi 28 février, il est 15 heures environ quand le proviseur croise la route de trois élèves portant le voile au sein du lycée public. Selon les informations rapportées par le parquet, le proviseur leur aurait rappelé leur obligation de le retirer dans l'enceinte de l'école. L'une des trois jeunes femmes aurait alors ignoré le chef de l'établissement, ce qui aurait engendré l'altercation. Très vite, les réseaux sociaux se sont emparés du dossier et des menaces de mort ont été proférées contre le chef d'établissement
Le frère d'une autre élève du lycée
Le prévenu, un homme de 26 ans doit comparaître ce mardi après-midi pour "provocation publique non suivie d'effet à commettre une atteinte volontaire à la vie". Placé sous contrôle judiciaire, il encourt également 45 000 euros d'amende. Il aurait proféré ses menaces après que sa soeur lui ait raconté les faits. Toutefois, la version de la jeune fille, pas directement témoin des faits, était mensongère selon l'avocat. L'accusé, lui, est soupçonné d'avoir publié un message indiquant : "il faut le brûler, ce chien !" sur les réseaux sociaux, selon Francis Lec, avocat du proviseur.
Toujours d'après Francis Lec, le prévenu n'est autre que le frère d'une autre élève du lycée Maurice-Ravel. Le proviseur, lui, ne sera pas présent au tribunal correctionnel. Depuis l'altercation, il a quitté ses fonctions. Selon son successeur, il avait annoncé son départ pour "des raisons de sécurité". D'après le rectorat, il aurait bénéficié, à sa demande, d'un "départ anticipé" à la retraite, prévue quelques mois plus tard.